Apprenez à dire non!

Il hurle pour avoir des bonbons et elle ne veut plus s’habiller le matin?
Apprenez à dire «non» aux petits tyrans en sept conseils d’Etty Buzyn, psychanalyste.

 1. Comprenez pourquoi vous bastez
De guerre lasse, vous avez encore cédé devant une babiole au supermarché. Réfléchissez: vous sentez-vous coupable de ne pas voir assez votre enfant? Trop fatiguée pour vous opposer? Ou peut-être rêvez-vous d’une relation lisse et sans conflits? Quelles que soient vos raisons, passez au point 2.

 2. Réalisez que céder ne mène à rien
Eh non! Si les cadeaux amélioraient l’éducation des enfants, ça se saurait. A long terme, céder s’avère peu payant car on s’aperçoit que le nombre de situations à éviter (manger, s’habiller, se laver, etc.) se multiplie. Si élever votre progéniture a des airs de parcours du combattant, il y a un problème. 

3. Imaginez les conséquences
Prendre soin d’un enfant sans lui donner ni limite ni interdit, c’est très mauvais pour sa santé. Il va finir par croire que tout lui est accessible en ce bas monde. Même s’ils ne le disent pas, plein de petiots rêvent de parents forts. Sentir que son père ou sa mère a peur de lui, c’est fichtrement angoissant pour un enfant.

 4. Usez de bon sens
Votre enfant veut dormir dans votre lit. Il hurle pour que vous lui achetiez un jouet. Sans utiliser la honte ou la culpabilité – toute la difficulté est là – dites «non» ou «cela ne se fait pas». Ne virez pas à 180 degrés vers une autorité qui ne se discute pas, mais adoptez des résolutions que vous sachez pouvoir tenir, à long terme. Oubliez l’harmonie par moments, votre paix future est à ce prix.

 5. Faites-vous confiance
Vous avez des besoins (de calme, d’ordre, de sécurité) et les enfants peuvent les comprendre. Quand vous faites les courses, par exemple, définissez la règle avant de partir: «J’ai besoin de tranquillité. Donc tu peux m’accompagner, mais je ne t’achèterai rien.» Zappez la culpabilité qui colle au rôle du bon parent: un peu de frustration n’a jamais fait de mal à personne.

 6. Distinguez le chagrin du caprice
Quand survient la crise, faites preuve d’empathie et de bon sens, encore une fois. Votre enfant est-il vraiment triste de ne pas pouvoir inviter son petit copain ou hurle-t-il parce qu’il cherche les limites? Trouvez les mots et restez calme: «Je comprends que tu sois fâché, mais c’est non.» Ou «C’est comme ça. Si je te disais oui, je serais une mauvaise maman et je ne le veux pas.»

 7. Tenez bon
Votre décision prise, n’en doutez pas et appliquez-vous à la considérer comme juste. Affirmez-vous avec bienveillance et fermeté. Votre enfant ne vous aimera pas moins si vous lui résistez. Mieux, il se révélera plus responsable et autonome.

 A lire
Je t’aime donc je ne céderai pas!
Etty Buzyn.
Ed. Albin Michel,
2009.

 En évitant les conflits, certains parents ont envie d’une relation parfaite

Tirez de www.femina.ch



22/02/2009
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