Sincères condoléances…

Par Stéphanie Arboit sur www.femina.ch 

La perte d’un être cher est un des événements les plus difficiles à vivre.
Et pour les proches, amis ou collègues de la personne endeuillée se posent alors plusieurs questions.
Que dire? Que faire? Comment? Nos pistes.

A l’annonce du décès

Offrez un témoignage écrit
Vous vous demandez si vous êtes assez proche de la personne endeuillée pour vous permettre de lui écrire un mot? N’hésitez pas. Oubliez vos craintes et lancez-vous. Ne rien faire est la pire des choses. Carte ou lettre, faites-le de manière manuscrite.

Exprimez vos sentiments
Ne vous contentez pas de signer une carte préalablement imprimée d’une formule toute faite. Au contraire, donnez votre témoignage personnel: évoquez des souvenirs que vous avez en commun avec les survivants ou des moments que vous avez passés avec le défunt. Exprimez vos sentiments de manière authentique, vous ne pouvez alors pas vous tromper. La personne endeuillée s’en rendra compte et vous en saura gré, car cela lui fera du bien. Utilisez vos propres mots pour décrire ce que vous ressentez. A moins d’être une personne très littéraire ou très croyante, ne recourez pas à des citations d’auteurs ou de la Bible. Une phrase comme «Dieu les a donnés, Dieu les a repris» peut constituer un coup très rude pour des parents qui viennent de perdre un enfant.


Trois maladresses à éviter

  • Même si vous avez déjà vécu un deuil, ne dites pas que vous savez ce que l’autre ressent. Chaque être est unique et la douleur, personnelle. De même, ne décrivez pas vos propres expériences. La tentation de dire que l’on est déjà passé par là est grande, mais ce n’est pas le moment de parler de soi. Cela n’aide pas la personne endeuillée.
  • Ne recourez pas aux énoncés bateau, type: «Tout est dit, les mots n’y changeront rien.» De même, bannissez les formules pseudo-humoristiques. Outre que la formule «ce blagueur invétéré vient de nous faire la pire de toutes» ne fait rire personne, ces platitudes pourraient être mal reçues.
  • Ne questionnez pas la personne endeuillée sur les «derniers instants» ou les détails de la maladie du défunt. Elle décidera si elle a envie de vous en parler ou pas.
Après l’enterrement

Vous aviez écrit que vous êtes à disposition? Pourtant les survivants n’auront souvent pas la force de venir vers vous. A vous de montrer que vous êtes présent. Des gestes simples (une proposition de promenade, garder les enfants ou aller acheter une tresse pour le petit-déjeuner dominical) sont souvent préférables aux grands discours. N’oubliez pas qu’à ce moment-là, vos témoignages écrits seront d’un grand secours. Lors de cette période de solitude et de tristesse, la lecture des mots de soutien constituera une ressource pour les survivants, qui leur permettra de mieux faire leur deuil.

Et les fleurs?

Il n’y a pas de règle absolue. Evitez néanmoins les roses blanches si vous ne connaissiez même pas le défunt! Fiez-vous à votre bon sens. Si la famille ou le défunt ont exprimé la volonté de ne pas avoir de fleurs, respectez-la. Préférez les gerbes, qui peuvent être déposées au jardin du souvenir, contrairement aux couronnes. Enfin, sachez qu’un rite ancien a tendance à s’institutionnaliser: par le passé, on déposait une fleur dans la fosse. On place ainsi de plus en plus souvent une fleur sur le cercueil à la fin de la cérémonie religieuse.

Avec l’aimable collaboration d’Esther Wintsch, thérapeute spécialisée dans l’accompagnement des personnes endeuillées.



13/04/2008
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