Gare aux tiques!
Les cas de maladies dues aux tiques sont en augmentation.
La faute réchauffement climatique.
Ces insectes nuisibles sont toujours plus présents en Suisse romande.
Le point annuel en sept questions.
1. Quand?
Si les risques de morsure sont élevés d’avril à mai, les tiques peuvent sévir jusqu’à l’automne en fonction du temps. Au-dessus de 10 degrés, elles apparaissent et, avec le réchauffement climatique, elles résistent plus longtemps.
2. Où?
En Suisse romande, les régions d’endémie de l’encéphalite à tiques répertoriées par l’Office fédéral de la santé publique sont la région des Trois-Lacs, la plaine de l’Orbe, Yverdon, Cudrefin, Salavaux et Chabrey. Une zone qui s’élargit d’année en année. Habituellement adeptes des plaines, les tiques grimpent aujourd’hui jusqu’à 1500 mètres.
3. Qui?
Les amateurs de balades, à pied ou à VTT, les randonneurs, les campeurs, etc. Si les tiques aiment surtout les sous-bois, les clairières et les forêts, elles sont aussi présentes dans les jardins.
4. Quels réflexes en balade?
- S’équiper de chaussures fermées, de pantalons longs,
de chaussettes et d’un produit répulsif à sprayer dessus. - Rester sur les chemins balisés et éviter les herbes hautes.
- Après la douche, inspecter les zones tendres de la peau (derrière les genoux,
les oreilles, à l’aine, sous le bras, dans les cheveux des enfants). - Laver vos habits, histoire de tuer les tiques qui auraient pu s’y fixer.
5. Que faire en cas de piqûre?
Il faut enlever la tique rapidement, dans les 24 heures, avant qu’elle ne crache sa salive et son lot de bactéries dans la morsure. Ne pas l’arracher, au risque de provoquer une infection (voir point suivant). Il arrive aussi que la tique pique et tombe sans qu’on s’en aperçoive car sa piqûre a un effet anesthésiant.
6. Comment l'enlever?
Avec une pince fine. Si c’est une larve ou une nymphe, on la tire lentement vers le haut en la prenant le plus près possible de la peau. S’il s’agit d’une tique adulte, on l’extirpe en faisant un tour complet avec la pince. On note la date et on surveille l’évolution (pour autant que toute la tique soit extraite). Si de la fièvre apparaît, que la piqûre devienne rouge et que le diamètre augmente, on va consulter.
7. Quelle prévention?
S’il n’existe pas de vaccin contre la maladie de Lyme, celui contre l’encéphalite à tiques est recommandé depuis mars 2006 pour les personnes de plus de 6 ans. Il se fait en trois injections sur plusieurs mois. Le vaccin est valable dix ans et protège contre une infection lourde. Aujourd’hui, 17% des Suisses sont vaccinés.
Les chiffres
127 céphalites à tiques (FSME): C’est le recensement de l’Office fédéral de la santé publique
pour l’année dernière. La maladie est mortelle dans un cas sur cent. Dans 70% à 90% des cas, l´infection passe inaperçue. Il existe un vaccin efficace.
3000 borrélioses de Lyme: C’est le nombre de cas estimés par an en Suisse. Cette bactérie peut être traitée au moyen d’antibiotiques. La première étape de son développement s’accompagne souvent d’une rougeur annulaire.
Pas besoin de rester cloîtrée chez soi ni de développer une phobie des herbes hautes:
il suffit d’acquérir de bons réflexes pour se prémunir de la tique.