bonbons colorés = danger?

Par Fabienne Rosset www.femina.ch / Photos: © Jean-Luc Barmaverain , http://www.jlbimage.com/ 

Femina a arpenté les rayons bonbons pour traquer les colorants accusés de perturber le comportement de nos enfants. Voici notre moisson et son décryptage en langage maman compatible.

Quels dangers?
L’exposition à quatre colorants de synthèse et au conservateur benzoate de sodium (E211) pourrait augmenter l’hyperactivité chez les enfants prédisposés. C’est la conclusion inquiétante de l’étude McCann réalisée en 2007 sur des enfants de 3 ans et de 8 à 9 ans. Suite à ces résultats, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a exigé une nouvelle évaluation scientifique de ces colorants.

Le point bonbons en Suisse
L’Union européenne a choisi d’apposer sur les paquets de bonbons contenant ces colorants azoïques l’avertissement «peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants». Mais en Suisse, l’Office fédéral de la santé publique a choisi de ne pas l’introduire. C’est aux producteurs de denrées alimentaires de savoir s’ils veulent le mettre ou non. Et aux consommateurs d’être attentifs.
Une astuce: plus c’est coloré, plus il y a de chances d’en trouver.

Tous les E ne sont pas nocifs
La lettre «E» n’est pas synonyme de poison. Elle est simplement là pour désigner les réglementations
valables en Europe.
Le groupe des «E100» désigne les colorants dans la grande famille des additifs
(E200: conservateurs, E300: antioxydants, E400-E1521: autres additifs).
Quand on voit E100 ou E120, colorants très courants, pas de raison d’être suspicieux. Le E100, c’est de la curcumine (jaune naturel) et le E120 de la cochenille (carmin).

Pour se rassurer
Dans les rayons bonbons, il faut vraiment fouiner pour trouver ces fameux colorants azoïques.
La bonne surprise, c’est que les fabricants utilisent de plus en plus de colorants naturels et que certains
arrivent même à faire des bonbons quasi fluos sans additifs chimiques (nous sommes tombés à la renverse
devant un paquet de champignons roses très tentants…).

Tout est question de dosage…
L’étude ne dit pas combien de bonbons les enfants ont ingurgité… mais sans minimiser les risques, la raison (et le dentiste!) veut que de toute manière, on ne consomme pas plus de 1 à 3 bonbons par jour. Un bonbon, c’est quand même 98 à 100% de glucides pour environ 5?g de bonheur.

Les alternatives
Si on ne veut pas avoir à passer cinq minutes sur la composition à chaque achat, on peut toujours se rabattre
sur les classiques ou sur les produits biologiques, certifiés label bio. S’ils ne pètent pas au niveau des couleurs, ils ont un goût exquis, comme les Carambar, les Marshmallows, les Sugus ou encore les rouleaux de réglisse...

A noter qu’avec leurs gammes spéciales enfants JaMaDu et Lilibigs, Coop et Migros proposent déjà des
produits sans ces colorants et ont décidé volontairement de les retirer totalement d’ici à 2012.
Avec une recommandation à leurs fournisseurs pour les supprimer.

Les méchants colorants
Qu’ils soient vendus en petit kiosque ou au supermarché, les paquets de bonbons affichent leur composition
sur l’emballage. On y a traqué la présence de colorants azoïques, qui apparaissent sous les numéros suivants: E102, E104, E110, E122, E124 et E129. Notre sélection non exhaustive.

En savoir plus
La liste de tous les additifs autorisés en Suisse est disponible sur le site de la Confédération Suisse: www.admin.ch
L’évaluation de l’étude McCann est disponible sur le site de l’Autorité européenne de sécurité des aliments: www.efsa.europa.eu


04/09/2010
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